Falada est vraiment « le cheval de ma vie », c’est avec elle que j’ai eu mes plus grands succès. Après son arrivée à l’âge de 6 ans, je l’ai dressée jusqu’au Grand Prix. En douze ans, nous avons vécu beaucoup de choses ensemble et nous sommes très proches. Elle était connue pour se déplacer comme une danseuse, ce qui me procurait des sensations fantastiques. Quand elle a pris 18 ans, j’ai mis un terme à sa carrière sportive et je l’ai mise au pré comme poulinière (heureusement en pleine forme). Après son premier poulain „Heidanei“ (von Hohenstein), Falada a eu encore un poulain magnifique de Don Schufro. Malheureusement, nous avons dû faire piquer ce jeune étalon à cause d’une grave blessure. Falada apprécie maintenant sa retraite au pré avec sa meilleure copine Welesta.
Nous avons acheté Frieda à Pâques 1997, alors qu’elle avait 6 ans. Elle venait de gagner une épreuve de B pour jeunes chevaux avec sa cavalière Marret Maucher. Le juge, Dr. Dietrich Plewa, m’a raconté qu’il avait vu une jument très prometteuse mais qui avait malheureusement l’air petite tellement sa cavalière était grande.
Un an après notre « rencontre » (et de fréquentes « séparations involontaires » du cheval et de sa cavalière), Frieda s’était déjà classée plusieurs fois en A à 7 ans et a gagné ses 3 premières épreuves de A à 9 ans. Elle a ensuite été sacrée « meilleur jeune cheval du Bade-Wurtemberg de l’année 2000 ».
Après mon congé maternité, pendant lequel c’est mon amie Steffi Maier, cavalière d’obstacle, qui faisait faire à Frieda des exercices d’assouplissement, et mon père, Willy Schetter, qui la travaillait de temps en temps en dressage, nous avons obtenu en 2001 de nombreuses victoires et classements dans le « Petit Tour » et nous avons été 3èmes de la Coupe indoor de Bade-Wurtemberg, dans la Hanns-Martin-Schleyerhalle.
Il n’a pas été facile de franchir le pas jusqu’au Grand Prix, nous avons certes obtenu nos premiers classements dès 2002, mais le piaffer nous a longtemps posé problème. Cela nous a pris en tout 2 ans de travail et nous nous demandions constamment si on ne devait pas garder Frieda comme très bon cheval pour le « Petit Tour ».
Mais en 2003, le cap est passé : 1ère victoire en GP et premières participations à des concours internationaux avec classements à la clef, parfois même devant son voisin d’écurie Castello, certes plus expérimenté, mais très inconstant. Début 2004, Frieda nous a surpris avec de superbes reprises à Hertogenbosh et Saumur, jusqu’à ce que l’on puisse même envisager une participation aux Jeux Olympiques d’Athènes…
A partir de ce moment-là, Frieda a progressé régulièrement et est toujours restée une partenaire fiable sur le carré. Tout particulièrement lors d’événements importants, comme aux Championnats d’Europe de Hagen, où nous avons fait ce qui reste à ce jour notre meilleur Grand Prix et une très bonne reprise dans le Spécial. Notre meilleur résultat (74%), nous l’avons obtenu dans le Spécial de Dortmund sur le premier concours de l’année 2006.
Départ à la retraite de Falada
En février 2009, les compagnons de route de Falada, ses fans et ses supporters ont fait une belle fête à l’occasion du départ à la retraite de « Frieda »
Tous se sont d’abord retrouvés dans le manège pour boire le Champagne et écouter le petit discours que Karen avait préparé pour évoquer la personnalité de sa jument. S’ensuivit la « réconciliation avec le public »: comme Frieda déteste les applaudissements et craint donc la présence de personnes trop nombreuses dans un petit espace, il fallait qu’elle garde un bon souvenir du public. Elle a donc reçu de la part de chaque invité un morceau de carotte…
Ensuite, tous les bipèdes se sont rendus dans le restaurant voisin.
Pour le plus grand plaisir de tous et pour raconter son parcours, Karen a montré un film retraçant le chemin parcouru, de sa première St Georges en 1998 à son dernier Grand Prix Spécial à Stuttgart en 2008, en passant par sa première victoire en Grand Prix, les Jeux Olympiques et les Championnats d’Europe puis du Monde.
Tous les convives ont écrit à Karen d’émouvants messages dans le livre d’or.
On a raconté beaucoup d’anecdotes et d’histoires, car même Ilsemarie Wrede, l’éleveuse qui a fait naître Falada, est venue avec sa fille qui a débourré Falada. La première propriétaire de Falada, Marret Maucher, est également venue, accompagnée de son mari.
Retraite de Falada
Entretemps, Falada s’est bien adaptée à son nouvel environnement à Giengen. Après quelques difficultés pour accepter sa nouvelle meilleure copine dans les premiers temps, elle broute désormais avec bonheur dans son petit troupeau.
Frieda a beaucoup d’énergie, elle est perfectionniste et a une forte personnalité, elle « exige » expressément d’être toujours au centre des préoccupations.
Frieda est un cheval « à deux visages »
Douce comme un agneau, un vrai cheval de débutant
Au box, Frieda est vraiment un amour. C’est le seul cheval sur lequel j’ai mis mon fils quand il était tout petit, parce qu’elle « faisait attention » à ce qu’il ne glisse pas.
En concours, elle se couche immédiatement dans son box et dort. Etant donné que l’on ne s’occupe que d’elle, elle est alors très câline et réclame des caresses et des massages. Astrid est souvent obligée de natter alors que la jument est couchée, parce que « Madâme » se repose encore.
Pleine de « gaz » et parfois même explosive
Frieda est le cheval le plus sensible que j’aie jamais monté. Du point de vue technique, elle est très facile à monter. Mais comme elle a souvent sa propre idée sur le déroulement de la reprise ou sur l’exercice qui vient après, elle peut être assez têtue et devient alors très agressive envers son cavalier. Dans ces cas-là, quand elle rue, je me retrouve toujours par-terre.
Comme sur l’un de nos premiers concours : j’ai fait un vol plané et frôlé le mât du porte-drapeau, Frieda est partie sur la route où elle s’est fauchée dans un virage. La façon dont elle a tordu l’étrier (voir la photo) montre les forces qui se sont alors exercées.
Ses autres surnoms
Falballa, Ponette magique, Flotte Lotte
